L’hippopotame est un pachyderme, parmi les plus gros du monde. Avec un corps imposant pouvant mesurer entre 3,3 mètres à 5 mètres, l’hippopotame pèse entre 1,6 tonne et 3,2 tonnes pour un mâle et 0,7 tonne à 2,3 tonnes chez les femelles. L’hippopotame continue sa croissance même à son âge adulte. L’hippopotame est également une espèce résistante puisqu’il arrive à vivre pendant 40 ans, certains spécimens peuvent même vivre jusqu’à 50 ans.
L’hippopotame n’est pas seulement un animal qui possède un physique impressionnant, c’est également une espèce qui est dotée d’une structure dentaire incroyable, car sa canine peut mesurer jusqu’à 50 centimètres. On assigne souvent à l’hippopotame une certaine nudité, toutefois, sur sa peau grise, des poils épais recouvrent son museau, ses oreilles et une partie du bout de sa queue. Sa peau épaisse est cependant composée d’un épiderme fin et d’un derme extrêmement sensible. Comme protection de sa peau, l’hippopotame sécrète une substance visqueuse rose qui, en séchant, forme un film lui servant de protection contre les rayons du soleil, des différentes bactéries et prévient de la perte d’eau. L’hippopotame est présent dans plus de la moitié des pays africains, entre 29 à 38 pays abritent cette espèce.
L’hippopotame, un colosse marathonien
L’hippopotame épate par son anatomie gigantesque, mais c’est aussi un animal qui trompe énormément par son « semblant » impassibilité. En effet, l’hippopotame passe la majeure partie de sa journée dans l’eau pour protéger sa peau, et paraît calme dans son bain. Toutefois, dès qu’il sent le danger approcher, surtout une présence humaine douteuse, l’hippopotame se déchaîne. Ce grand herbivore qui se nourrit d’herbes basses, de fruits qui tombent par terre et de charognes, peut utiliser sa grande mâchoire pour tuer. Une carence nutritionnelle l’incite à consommer de la viande, essentiellement des poissons. L’hippopotame est un grand sprinteur pouvant courir jusqu’à 50 km par heure. Ce grand baigneur arrive également à entamer une nage de 30 km par heure. On recense jusqu’à 500 personnes par an qui meurent d’une attaque de l’hippopotame.
Restant dans l’eau pendant environ 18 heures, l’hippopotame ne prend son repas que tard dans la soirée, voire la nuit. L’hippopotame possède une grande capacité en apnée, il s’immerge dans l’eau et peut rester dedans jusqu’à 5 minutes. Vivant dans les prairies, dans les marais, on le rencontre également dans les lacs, les rivières et les roselières. C’est un animal grégaire qui vit en communauté dans un groupe de 10 à 20 individus, certaines occasions ont montré un grand groupe de 200 individus, surtout pendant la saison sèche. Un groupe se constitue d’un mâle adulte dominant, le plus âgé, de quelques jeunes mâles et des femelles. Pour occuper un territoire, les mâles dominants peuvent se battre violemment et se font blesser respectivement avec des coups de canines. Pour être accepté par le groupe, un jeune mâle doit se résigner à rester loin des femelles en chaleur et à ne pas tenter un accouplement, un acte réservé au mâle dominant.
Pour marquer son territoire, l’hippopotame mâle use de son urine et de son crottin couvrant une certaine distance quand il remue sa queue. Ces éléments renferment des données permettant de savoir l’âge, l’identité et le statut de l’hippopotame. L’hippopotame émet des sons ressemblant tantôt à des cris tantôt à des grognements. Une gestation qui dure entre 227 et 240 jours est issue d’un accouplement. La portée d’une femelle se compose d’un petit hippopotame, qui, à sa naissance, pèse environ entre 25 et 55 kg. La femelle met bat loin des regards des autres membres de son groupe. La mère allaite son bébé dans l’eau et l’initie aux gestes essentiels pour la survie. Le jeune hippopotame et sa mère rejoignent ensuite la tribu et le sevrage du petit se fait avec les membres du groupe. La jeune femelle atteint sa maturité sexuelle à partir de 7 ans, certaines femelles ne sentent leur instinct sexuel se réveiller qu’à 15 ans. Les mâles sont plus précoces, ils connaissent leurs premières expériences sexuelles à 5 ans.
L’hippopotame, une espèce vulnérable
Bien que l’hippopotame ne soit pas encore considéré comme menacé, l’UINC l’a classé dans la catégorie des espèces vulnérables. On compte actuellement entre 125 000 et 150 000 individus vivant en liberté en Afrique. Toutefois, une bonne partie de la population se trouve dans des espaces protégés, notamment dans les parcs nationaux, dans les réserves forestières, dans les aires protégées et autres.
L’hippopotame est très convoité par les braconniers pour sa viande et pour l’ivoire de ses dents. La chasse illégale sévit dans certaines zones dans lesquelles des groupes sont fortement concentrés. L’occupation de la population humaine de certaines zones donnant place à des routes, à des cultures et des habitats, compromet l’environnement des hippopotames. Le fléau qui préoccupe également les protecteurs des espèces animales est la sécheresse. L’hippopotame, habitué à des barbouilles et à la nage dans les points d’eau, pourrait avoir du mal, prochainement, à s’adonner à ses activités favorites. La sensibilisation de la population humaine environnante est ainsi adoptée dans plusieurs pays.
Observer l’hippopotame dans un milieu sécurisé
Certes, voir l’hippopotame dans son milieu sauvage s’avère dangereux, mais ce grand pachyderme peut faire des heureux dans un parc zoologique sécurisé. Il est donc possible de le voir dans son bain, à disparaître sous l’eau, au beau milieu d’une réserve qui respecte sa nature.
L’hippopotame est une espèce à connaître absolument, les enfants auront l’occasion d’apprécier le côté charmant de l’hippopotame, celui d’un animal paisible et pacifique même si sa réputation d’animal dangereux lui sera toujours ancrée.